jeudi 29 janvier 2009

Le lobby Juif international fait pression sur la Turquie

Un collectif de cinq organisations juives américaines ont appelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à agir contre la montée de l’antisémitisme en Turquie, notamment après l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, rapporte vendredi la presse turque.

Dans une lettre adressée au chef du gouvernement turc, ces organisations, dont le Comité juif américain (AJC, American Jewish Committe), la Ligue anti-diffamation (Anti-Defamation League - ADL) et l’Institut juif pour les affaires de sécurité nationale (Jewish Institute for National Security Affairs - JINSA), s’"inquiètent" de récentes manifestations anti-juives en Turquie, selon le journal Milliyet.

Plusieurs manifestations ont été organisées ces dernières semaines dans les villes de Turquie, officiellement à 99% musulmane mais au régime laïque, pour dénoncer les attaques israéliennes contre Gaza.

"De nombreux événements provoquent malaise et consternation de notre part", écrivent ces organisations, qui citent les manifestations tenues devant le consulat d’Israël à Istanbul et les bannières anti-israéliennes déployées lors de ces rassemblements.

La lettre met aussi l’accent sur les déclarations anti-israéliennes de M. Erdogan et affirme "qu’il y a un lien entre les violentes déclarations des dirigeants (turcs) et la montée de l’antisémitisme" dans le pays.

Le président de l’ADL Abraham Foxman a déclaré au journal Milliyet que les déclarations du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont contribué à la montée de l’antisémitisme en Turquie.

« La Turquie était notre ami. Je suis triste et embarrassé. Vous pouvez ne pas aimer la politique d’Israël, mais il y a une manière de critiquer. Il est clair que le Premier ministre a choisi ses mots soigneusement. Il emploie des mots très tranchants ».

Le représentant d’une autre organisation juive a rappelé que l’ensemble des associations juives sont des opposants de longue date à la reconnaissance du génocide arménien par le Congrès.

« Cette fois ce sera difficile. Avant nous vous avons soutenu non seulement pour la juste cause de la Turquie, mais aussi parce qu’elle était notre ami. Maintenant il est difficile de dire que la Turquie est notre ami ».

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=48565

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